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La UNESCO renueva su compromiso en favor de la educación inclusiva en un mundo plurilingüe 2022-11-11 "Language is a tool, but the goal is not simply to exchange one language for another, but to have an educational and social project", explained Adama Ouane, former staff at the UNESCO Institute of Lifelong Learning (UIL), in Hamburg, Germany. In a world where 7,097 known languages cohabit and 2.3 billion people lack access to education in their own language, making education inclusive is a challenge. The challenge becomes bigger in a multilingual country, where learners’ mother tongues are different from the language of instruction. Due to this lack of diversity in languages of instruction, many learners are disadvantaged in mainstream education systems. “Multilingual education must be anti-racist and anti-discriminatory”, explained Tarcila Rivera, Quechua activist and member of the United Nations Permanent Forum on Indigenous Issues. “One of the many reasons why parents and grandparents from indigenous and minority societies do not pass on languages to new generations is because of the persistence of racism, discrimination, Eurocentrism and the coloniality of power, knowledge and speech.” A multilingual education is a challenge that requires solutions relevant to learners needs and the reality of their lives. UNESCO encourages and promotes multilingual education based on mother tongue or first language. It is a type of education that begins in the language that the learner masters most and then gradually introduces other languages. This approach enables learners whose mother tongue is different from the language of instruction to bridge the gap between home and school, to discover the school environment in a familiar language and thus learn better. UNESCO convened language experts, including indigenous language experts, to advance multilingual education based on mother tongues, multilingualism, and linguistic diversity. Discussions explored the challenges and opportunities surrounding multilingual education, its fundamental role in the development agenda as well as UNESCO’s guidance on multilingual education. Today, more than half of all languages are in danger of falling into disuse. When a language disappears, the knowledge and socio-cultural diversity of a language community disappear with it, particularly among indigenous communities. To address this, an updated position paper by UNESCO will integrate additional areas of work such as the recovering of languages or language revitalization. Aligning with recommendations made during the Transforming Education Summit, an emphasis was also placed on Indigenous people’s education and languages. In his Vision Statement on Transforming Education, the United Nations Secretary General calls for equitable investments in education, to reach those who have been traditionally excluded from quality education, including Indigenous people. Similarly, a discussion paper on inclusive, equitable, safe and healthy schools calls for textbooks and curricula to be inclusive of all groups, and teacher training curricula to better address inclusive education principles. What’s next?The updated UNESCO Position Paper “Education in a Multilingual World” will be published in early 2023 and support countries to implement multilingual education and respond to the needs of marginalized and excluded learners, including indigenous peoples. To further support the work on multilingual education, UNESCO will publish a language and inclusion Policy brief as well as a background document on early childhood care and education and languages for the UNESCO World Conference on Early Childhood Care and Education in November 2022. UNESCO will also celebrate International Mother Language Day 2023 around promising policies and practices on Multilingual Education focusing on indigenous and other languages. UNESCO work in Inclusion in education UNESCO work in Languages in education URL: https://www.unesco.org/en/articles/unesco-doubles-down-its-commitment-inclusive-education-multilingual-world
5 raisons d’investir dans le niveau intermédiaire pour améliorer l'enseignement et l'apprentissage 2022-10-06 On dit souvent que les enseignants sont au cœur de l'éducation. Cela dit, lorsqu'il s'agit d'améliorer pratiques des enseignants et résultats d’apprentissage, les personnes en charge de la planification ou de la décision se penchent de plus en plus sur les rôles à un autre niveau du système éducatif : le niveau intermédiaire. Travaillant entre l'école et le niveau central, ces personnels peuvent jouer un rôle précieux en changeant la façon dont les choses se passent en classe. Pas dans une seule classe, mais dans l'ensemble des classes qui composent le système éducatif. En effet, la ou le responsable de niveau intermédiaire agit comme un lien unique entre décideurs et enseignants, contribuant ainsi à un système d'apprentissage complet fondé sur la collaboration et la confiance. Plus précisément, les leaders du niveau intermédiaire - qui occupent souvent des fonctions au niveau du district ou de la région ou qui travaillent dans plusieurs écoles - peuvent partager leurs connaissances sur les meilleures pratiques, faire circuler les innovations dans les salles de classe et dispenser les indispensables orientations pédagogiques aux professionnels au niveau des écoles. Ces personnes comprennent également les problèmes réels auxquels sont confrontés de nombreux enseignants et, grâce à leur accès au niveau central, elles peuvent aller au-delà du soutien apporté à des classes ou à des écoles afin de favoriser la transformation de l'ensemble du système. Historiquement, les réformes politiques mondiales ont adopté une approche plus descendante, se concentrant davantage sur le niveau de l'école comme lieu où les réformes nationales sont finalement mises en œuvre. Les systèmes éducatifs d'aujourd'hui ne peuvent plus se permettre de négliger le niveau intermédiaire au moment où ceux-ci cherchent à reconceptualiser le développement professionnel et à soutenir les enseignants pour améliorer les apprentissages. Sur la base de nos recherches avec Education Development Trust, voici cinq raisons pour lesquelles il est important d’investir davantage dans le niveau intermédiaire. 1. Le niveau intermédiaire peut accroître la motivation et le professionnalismeL'efficacité des enseignants relève de nombreux facteurs. L’un des aspects qui n'est pas suffisamment pris en compte est le niveau de soutien professionnel dont ils bénéficient et comment ils collaborent entre eux. L'échelon intermédiaire peut être le fer de lance d'initiatives qui engagent directement directions d'école et enseignants, contribuant ainsi à favoriser une plus grande collaboration. Cela peut faire évoluer positivement la culture professionnelle en améliorant la motivation et en permettant aux enseignants de se sentir plus à l'aise pour essayer de nouvelles stratégies ou méthodes d'enseignement. « Avant, je travaillais seul plutôt qu’avec les autres. Maintenant j'apprécie de travailler avec d'autres personnes. »- Leader local d'apprentissage au Rwanda 2. L'échelon intermédiaire peut cultiver un système d'apprentissageAu cours des dernières décennies, de nombreuses réformes du secteur public se sont concentrées sur des solutions techniques et un contrôle de gestion au plus près. Pourtant, les réformes réussies sont souvent associées à une modification des pratiques professionnelles au quotidien, ce à quoi l'échelon intermédiaire peut apporter une aide précieuse. Des rôles de leadership pédagogique bien conçus peuvent garantir un solide développement professionnel pour celles et ceux qui sont en classe, face aux élèves. Cette approche crée des espaces de responsabilisation où les problèmes peuvent être résolus collectivement. De plus, elle renforce la capacité à y faire face au fil du temps. « Avant, nous nous plaignions continuellement que ceci ou cela n'arrivait pas. Nous n’évoquions que les problèmes. Maintenant, nous réfléchissons ensemble pour voir comment les résoudre. »-Coordinateur du développement des enseignants à Delhi 3. Le niveau intermédiaire a un effet multiplicateur et ne nécessite pas de changements complexes du systèmeÉtant donné que le niveau intermédiaire existe déjà - et est budgétisé - dans presque tous les pays, le renforcement de ce niveau du système ne nécessite pas de changements considérables. Il peut s'agir simplement de recentrer le rôle d'un poste ou de trouver un meilleur équilibre entre soutien et responsabilisation pour avoir un impact fort sur la culture et le professionnalisme d'un système. Les leaders pédagogiques à l'échelon intermédiaire, qui travaillent avec un grand nombre d'enseignants et d'écoles, ont un effet multiplicateur. Le renforcement des rôles de l'échelon intermédiaire offre ainsi un grand potentiel pour améliorer l'enseignement et les résultats d'apprentissage de manière efficace. 4. Le niveau intermédiaire peut équilibrer les mesures de responsabilisationL'alignement et l'orientation auxquels participe l'échelon intermédiaire autour d'un sens commun de l'objectif peuvent contribuer à contrebalancer la tendance à se concentrer excessivement sur la responsabilisation. Des routines de responsabilisation trop axées sur la conformité peuvent entraver le professionnalisme des enseignants et des directions d'établissement. Les leaders pédagogiques de l'échelon intermédiaire peuvent contribuer à contrebalancer cette dépendance excessive à l'égard de la responsabilisation et à redéfinir les priorités en matière d'apprentissage en donnant plus de pouvoir aux enseignants pour résoudre les problèmes à travers la collaboration et bénéficier d’opportunités de développement professionnel. « Nous apportons des solutions, pas des décisions. »-Leader du système, Pays de Galles 5. Le niveau intermédiaire peut contribuer à combler le fossé entre théorie et pratiqueLes leaders du niveau intermédiaire peuvent s'assurer que les expériences et les suggestions du terrain arrivent jusqu’aux décideurs politiques. En tant que porte-parole de la profession enseignante, ils peuvent traduire la politique en orientations concrètes sur ce qui doit se passer au niveau de l'école et s'assurer que les retours des enseignants et des directions d'établissement sont entendus et pris en considération. En ce sens, le niveau intermédiaire est le ciment du système car il l'oriente vers la collaboration, l'apprentissage et les possibilités de développement professionnel pour ses membres les plus précieux : ses enseignants. « Le niveau intermédiaire joue un rôle important dans la transmission de la politique gouvernementale vers les écoles. Les dirigeants de l'échelon intermédiaire sont les traducteurs et les interprètes des politiques, ainsi que les conseillers et les soutiens des écoles et des enseignants. »-Un responsable de Shanghai URL: https://www.iiep.unesco.org/fr/5-raisons-dinvestir-dans-le-niveau-intermediaire-pour-ameliorer-lenseignement-et-lapprentissage
Répondre à la crise : quand leadership et résilience vont de pair 2022-10-06 Lors d’une session de formation de l’IIPE-UNESCO, un responsable du ministère fédéral de l'Éducation du Nigeria a fait remarquer que « Le leadership est un processus social collectif, plutôt qu'une fonction. » En ce sens, le leadership n'est pas l'affaire d'une seule personne. Il définit et renforce une administration entière en tant que première responsable de l'éducation. Une culture forte du leadership permet de garantir que des réponses pertinentes et durables sont non seulement élaborées, mais aussi mises en œuvre afin de protéger le droit à l'éducation, quoi qu'il arrive. De quel leadership parle-t-on concernant le ministère de l'Éducation dans les situations d'urgence ? Et comment le soutenir ? L'IIPE se penche sur ces questions depuis plusieurs années et sous des angles différents, afin de comprendre comment renforcer les capacités de ces ministères en matière de gestion de crise et comment soutenir l'engagement et le leadership lors des interventions d'urgence. L'IIPE a commencé par organiser un forum de partage des connaissances (en anglais), réunissant ministères de l'Éducation du monde entier, organisations humanitaires et de développement, et universitaires. Des études de cas par pays ont également permis d'approfondir les expériences du Burkina Faso, de la Jordanie et du Kenya. Dans le même ordre d'idées, l'IIPE s'est associé à Education Development Trust pour explorer le leadership pédagogique à l'échelon intermédiaire (en anglais) afin de comprendre comment leadership collaboratif et réseaux de leadership contribuent à une réponse efficace aux crises. Toutes ces activités ont permis de définir et d'articuler l'importance de celui-ci au niveau du ministère pour toujours préserver l'éducation et l'apprentissage. Voici quelques-unes des conclusions. 1. Le leadership latéral est la clé de la résilience des systèmes éducatifsLorsque des crises surviennent, aucune école, aucun responsable, n’a à sa disposition tout l’éventail des solutions à ces situations très complexes. Différentes solutions seront ainsi expérimentées dans différents endroits. C'est le partage de ces solutions qui permettra aux acteurs d'adopter les réponses les plus complètes et les mieux adaptées à leur contexte et à leurs capacités. Mais comment s'assurer que ces solutions sont communiquées aux écoles et communautés ?Les ressources comme les solutions sont naturellement réparties entre les nombreux acteurs locaux, notamment entre les écoles et d'autres acteurs tels que les parents, la communauté et les entreprises locales. La collaboration et le leadership dit « latéral » (relations informelles et formelles entre les écoles et les partenaires) sont aussi importants que les relations « verticales » et formelles traditionnelles.Lorsque le temps est compté, les solutions testées localement et partagées organiquement permettent une réponse beaucoup plus efficace et rapide. Par exemple, au Burkina Faso, le ministère de l'Éducation a engagé les acteurs locaux dans la planification de l'éducation dans le cadre de la réponse plus large du pays à la pandémie de COVID-19 par le biais de comités de coordination au niveau local. Ces acteurs régionaux, provinciaux et scolaires ont suivi et coordonné les activités de retour à l'école. Les systèmes éducatifs qui ont mis en place ces réseaux permettant la collaboration entre les écoles et les communautés, et où la confiance est déjà établie entre les acteurs, sont en meilleure position pour devenir plus résilients. 2. Investir dans des réseaux de leadership collaboratif de praticiens pour renforcer la résilience au niveau localS'il n'existe pas de schéma directeur pour répondre aux crises, les connaissances tacites des communautés sont une ressource précieuse. Les réseaux tels que les communautés d'apprentissage professionnel peuvent offrir une plateforme intéressante pour le partage des connaissances et des bonnes pratiques. Ils peuvent également aider les acteurs scolaires à se mobiliser et à agir en tant qu'agents de changement pendant les crises.Au Kenya, l'autonomie et le leadership des communautés de pratique, qui rassemblent les directions d'écoles primaires dans des réseaux autour du mentorat par les pairs, ont permis d'aborder des problématiques spécifiques qui ont été pertinentes pour leurs écoles pendant la pandémie. Bien connaître les contextes a permis de trouver des solutions sur mesure. La résolution des problèmes locaux et le leadership endogène facilités par les réseaux de collaboration ont conduit à des réponses scolaires localisées et agiles pendant la crise. Cela démontre l'importance de capitaliser sur les capacités existantes des écoles et sur l'apprentissage collaboratif pour améliorer le leadership. 3. Exploiter toute l'expertise de la main-d'œuvre du secteur et responsabiliser les professionnels au niveau intermédiaire et des écolesParfois, dans les contextes de crises humanitaires, des mécanismes et des systèmes de réponse parallèles sont créés. Il faut plutôt s’appuyer sur la capacité d'un système éducatif, de ses responsables de l'éducation dans les écoles et au niveau du système (en anglais), et exploiter leur potentiel. Cela suppose de distribuer le leadership à tous les niveaux et de faire confiance aux individus pour prendre des initiatives.Par exemple, le niveau intermédiaire des systèmes éducatifs et les professionnels travaillant entre l'école et le niveau central sont particulièrement intéressants. Les superviseurs, les accompagnateurs pédagogiques, les responsables de districts et les chefs d'établissement ou les enseignants mentors travaillant dans des groupes d'écoles sont stratégiquement bien placés pour contribuer à une réponse efficace aux crises. Ils agissent en collaboration pour coordonner le soutien entre les écoles et les enseignants. Grâce à leur proximité avec les enseignants et les écoles, ils disposent de connaissances locales et de l'agilité nécessaires pour répondre aux besoins locaux et pour façonner la réponse nationale.Pendant la pandémie, les leaders de niveau intermédiaire travaillant dans les écoles ont apporté un soutien émotionnel et du lien social tout en enseignant à distance et en éclairant les politiques nationales. Au Rwanda par exemple, les réseaux de niveau intermédiaire ont été les premiers recours des directions d'école et ont également permis la mise en œuvre sans heurts de la campagne de retour à l'école organisée par le ministère. 4. Le leadership en cas de crise doit aborder explicitement l'équité et le bien-êtreLorsque le COVID-19 a fait surface, de nombreux acteurs scolaires ont vu leurs priorités changer rapidement. Le bien-être personnel et collectif est souvent devenu une préoccupation majeure, ainsi que la continuité éducative, notamment pour les élèves les plus marginalisés. Les écoles du monde entier ont eu besoin d'un leadership explicite en matière d'équité et de bien-être. Au Rwanda, grâce aux communautés virtuelles d'apprentissage professionnel, le personnel éducatif national et local a pu centrer les discussions sur la manière de toucher les apprenants les plus vulnérables. Ce personnel a pu aider les autres enseignants à s'engager auprès des parents via des SMS et des visites à domicile, et à collecter des données sur les élèves les plus vulnérables.Au Royaume-Uni, les directions d'établissement ont utilisé leurs réseaux pour débattre de la meilleure manière d'aborder le bien-être des élèves et des enseignants lorsque la pandémie a frappé. Dans l'attente des orientations gouvernementales, les écoles ont élaboré leurs propres approches pour surmonter l'isolement, notamment des appels téléphoniques hebdomadaires entre enseignants et élèves et des appels virtuels quotidiens des directions d'école pour prendre des nouvelles des enseignants. Ces réseaux ont non seulement permis aux écoles de se rassembler autour d'un programme de bien-être pour les élèves, mais ont également favorisé le bien-être des enseignants et directions. De même, à Delhi, des réseaux d'enseignants mentors travaillant dans différentes écoles ont réorienté leurs sessions d'apprentissage professionnel pour discuter du bien-être. « Nous avons constaté beaucoup de stress, d'isolement et de souffrance chez les enseignants, les élèves et leurs familles. Il y avait un besoin d'être entendu et les réunions mensuelles du réseau en ligne sont apparues comme une plateforme pour se reconnecter. »- Ila Varma, enseignante mentor dans une école publique à Delhi, en Inde. Le leadership dans les situations de crise repose sur le fait que chaque niveau du système recueille et utilise des données et des informations pertinentes en mettant l'accent sur les questions d'équité. Pour améliorer l'équité et le bien-être, les points de vue et les expériences des populations touchées par la crise devraient également être systématiquement pris en compte dans la réponse à la crise. L'ouverture d'une communication dans les deux sens et la mise en œuvre d'un retour d'information peuvent renforcer le leadership du ministère de l'Éducation avant la crise et renforcer la résilience pour gérer la continuité de l'éducation et l'incertitude, pendant et longtemps après une crise. Restez à l'écoute ! Un prochain article de réflexion de Education Development Trust examinera le rôle des réseaux de leadership professionnel dans une réponse efficace à la crise. URL:https://www.iiep.unesco.org/fr/repondre-la-crise-quand-leadership-et-resilience-vont-de-pair-14281 